Après de multiples péripéties, j’ai réalisé un réseau modulaire exploité en numérique, qui recrée une portion de voie unique des Cévennes, voulant retranscrire cette émotion forte ressentie dans l’attente et au passage de convois, loin de toute activité humaine, dans ces paysages caractéristiques. J’éprouve pas mal de nostalgie face à ce qui se passe sur cette ligne et aujourd’hui je dirai que par rapport à son activité, je vis avec des souvenirs. Aujourd’hui, adieu les UM de 67400 avec 8 ou plus « Corail » Le Cévenol n’est plus constitué que de 3 voitures, on peut voir quelques BGC, 72500, ou encore 73500. Adieu les grondements caractéristiques des UM de 67400 ou des rugissements des RGP.
Je crois bien connaître la ligne des Cévennes, m’y rendant souvent depuis 1984.
Ayant parcouru en cabine de 67500 cette ligne (Cévenol pair et impair), avec des TIV à 40 puis à 30, je suis profondément inquiet pour l’avenir de cette ligne, aux sites somptueux, invisibles depuis les routes. RFF et la SNCF font tout pour décourager les voyageurs. En Mai de cette année, une manifestation d’envergure a eu lieu à Langogne, mais fera t’elle infléchir la SNCF qui n’est plus ce qu’elle était
Ce constat est d’autant plus dur pour ceux comme moi qui ont porté un intérêt majeur à la ligne des cévennes.
J’ai accumulé depuis près de 30 ans bon nombre de documents tels que livres- revues- photos, mais également des documents SNCF tels que plans des installations de gares et bâtiments (Jonchères, Chapeauroux, ou encore les manuels de conducteurs de lignes ou fascicules-horaires SNCF pour Langogne-Nîmes (profils, charges, horaires, signalisation, TIV, etc).
Parallèlement, au cours de mes séjours en Cévennes, j’ai fait de nombreux relevés d’état des lieux au laser, accumulé plus de 700 photos (dont plus de 400 en cabine de 67500), et surtout réalisé de nombreux enregistrements sonores (stéréo bien sûr) depuis 1984.
Ces enregistrements ont été faits avec le souci de recherche de sonorités particulières dans le but de retrouver ces émotions vécues (UM de 67400 avec rames de corail – X 2800 – RGP 1 dans leur environnement = vent qui porte les bruits, pluie, sorties ou entrées de tunnels, grondement des matériels en plein effort en rampe de 25/1000, etc) D’autres enregistrements effectués en rampe de 25/1000 sur la ligne de Clermont-Fd à Volvic complètent la collection et permettent d’écouter d’autres matériels (141 TA, AIA AIA 68000, CC 72000, RGP 1 en UM, Picasso, X 2800, etc) Des enregistrements en cabine de 67500 dans les Cévennes y figurent également.
Toutes ces prises de sons existent sous forme de plus de 10 CD-Rom, par thème et par type de matériels empruntant une ligne déterminée, mais des compositions particulières sont possibles.
Je passe également beaucoup de temps pour super-détailler du matériel (transformation, peinture, numérisation). Tout doit être conforme aux caractéristiques de cette ligne
Les rares bâtiments ou ouvrages d’art ont été faits par mes soins à partir de relevé laser (viaduc en courbe, PN, une grange, un poste transformateur, l’abri de quai de Jonchères, par ex..
Le matériel en ma possession est numérique, sonorisé pour la plupart (Picasso Mistral, UM de 67200 Rivarossi, 67400 Piko transformée et sonorisé, X 2800 bleu Roco sonorisé, X2800 rouge à toit rouge sonorisé ROCO, 141 TA à ballonnets courts transformé, 141 R Jouef superdétaillée, RGP 1 numérisée, AIA 68000 sonorisé ROCO, pour l’essentiel)
Aujourd’hui je souhaite partager toute cette connaissance de cette ligne et du matériel qui la parcoure.
A bientôt donc.
cricri